Branche de l’homéopathie, la gemmothérapie permet de se soigner naturellement avec les bourgeons et les jeunes pousses d’arbres et arbustes. Considérée par ses adeptes comme efficace et sûre, elle est un concentré de vie. Découvrez et comprenez dans cet article les bienfaits de cette médecine alternative.
Les fondamentaux de la gemmothérapie
La méthode de gemmothérapie repose sur l’utilisation de parties germinales de plantes, pousses, bourgeons, jeunes feuilles et graines germées. Elle constitue une branche de la naturothérapie comme phytembryothérapie avec laquelle la confusion se rencontre souvent. Le professeur Georges Netien de l’Université de Lyon est reconnu comme le père fondateur de cette discipline. Dans les années 1950, il a conçu et étudié cette médecine naturelle. La technique d’extraction de l’énergie que renferment les bourgeons, développée par Pol Henry dans les années 1960, diffère en effet de celle pratiquée en gemmothérapie. Dans ce dernier, on a recours à de jeunes cellules méristèmes (indifférenciées) de différentes plantes. Les premiers renseignements sur l’utilisation des bourgeons de plantes ou des tissus de méristèmes remontent aux 3e et 1er millénaires avant Jésus-Christ. Les chercheurs ont découvert des documents concernant l’emploi des bourgeons dans la guérison de nombreux maux en Inde et en Égypte. L’être humain sait que les jeunes pousses de printemps débordent d’énergie pour leur croissance et leur évolution. La nature elle-même leur a donné cette capacité étonnante. Et c’est compréhensible, car ils ont besoin de « survivre » dans des conjonctures climatiques difficiles : variations extrêmes de température, conditions de lumière limitées, vents froids et gelées. Pendant la période de développement, les jeunes plantes consomment avec gourmandise la puissance du soleil, de la lune et de la terre. Les processus d’échange qui se déroulent en eux se réalisent à grande vitesse. Aussi les infusions spéciales de parties germinales de plantes représentent-elles des ressources énergétiques considérables. Le plus souvent, on les emploie au stade initial du traitement des maladies chroniques, pour nettoyer, ouvrir et apprêter tous les systèmes de drainage (excréteurs) dans le but de débarrasser le corps de toxines. La gemmothérapie se distingue par son essence même. Son action ne se situe pas au niveau des organes et des structures, contrairement à de nombreuses méthodes de purification thérapeutique, mais au niveau cellulaire, car après avoir reçu un extrait de plantes, la composition obtenue par cette méthode se concocte en sélection homéopathique. En réalité, les praticiens utilisent le plus souvent des préparations à base d’ortie, de canneberge, de framboise, de graines de courge, de calendula, etc.
Les gemmoderivatives
Ils représentent des préparations « médicamenteuses » utilisées en gemmothérapie. Leur composition est décrite depuis 1965 dans la Pharmacopée française. Tout d’abord le matériel végétal frais embryonnaire (bourgeons, bourgeons fraîchement ouverts, radicelles, graines et, plus rarement, la couenne des jeunes tiges) est récolté lorsque la vie végétative reprend. On peut le déterminer fin hiver/début printemps ou en automne pour les graines. Il est ensuite rapidement nettoyé et broyé. Un échantillon est flétri afin de définir la teneur en eau et le poids sec (il est laissé dans le four à 105 °C jusqu’à ce que le poids constant soit atteint). Le reste du matériel végétal frais est macéré pendant trois huitaines (21 jours) dans un mélange de glycérol et d’alcool à parts égales ; la quantité de ces solvants est calculée de manière à obtenir un produit final correspondant à 20 fois la masse de la matière première remise à l’état sec. Le traitement doit être respecté pendant plusieurs semaines, pour inclure activement tous les systèmes excréteurs (vésicule biliaire, reins, foie, peau, poumons). Il n’est pas rare qu’un grand nombre de parasites fabriquent des fèces. Souvent, lors de la préparation à la prescription de médicaments homéopathiques, prenant des perfusions depuis longtemps, les patients précisent que la masse des problèmes qui les inquiétaient a disparu, il n’en reste que quelques-uns. Et c’est compréhensible. Après la désintoxication, on rencontre les symptômes du vrai syndrome, ses causes profondes. Les plantes médicinales en médecine alternative, y compris en gemmothérapie, n’ont pas de contre-indications et se trouvent être efficaces à tout âge.
Les vecteurs de la désintoxication
Les macérats glycériques possèdent une capacité drainante destinée à diriger les toxines de l’organisme (produites par l’affection, par l’alimentation ou par la pollution) vers les organes responsables de leur élimination, tels que les reins, le foie ou la peau. L’homéopathie, par exemple, utilise des dérivés de bourgeons au début de la méthode pour éviter d’exacerber la maladie, ou lorsqu’il est nécessaire d’atténuer les effets trop violents du traitement homéopathique. Il existe une longue liste de remèdes à base de plantes médicinales qui sont devenus, à toutes fins utiles, des médicaments couramment employés. Quelques exemples ? Quinine, prélevée de l’écorce du quina pour lutter contre le paludisme ; morphine, isolée du pavot à opium, administrée comme analgésique et anesthésique ; acide acétylsalicylique, extrait de l’écorce du saule blanc, utilisé comme anti-inflammatoire et pas seulement ; pénicilline, issue des moisissures, exploitée comme antibiotique. Et la liste pourrait continuer. Les herbes et les plantes ont toujours été manipulées par l’homme en cuisine (artichauts pour assainir le foie et les intestins ; safran et curcuma, pour leurs propriétés antioxydantes, purifiantes et anti-inflammatoires et, dans le cas du curcuma, également antitumorales ; Aloe vera et tamarin pour traiter la constipation occasionnelle) ainsi que remède naturel pour certaines maladies (en compresses et décoctions). Il n’y a donc aucune raison que cette médecine parallèle ne fonctionne pas dans les protocoles médicaux en vue d'enrayer les affections.
Le meilleur des plantes au bénéfice de la santé
La gemmothérapie et les gemmodérivés sont très profitables, puisqu'ils interviennent au niveau constitutionnel sur les prédispositions que l’homme possède, favorisant le rééquilibrage bio-organique. En particulier, ils améliorent l’état de bien-être physique et mental par une action détoxifiante même en présence de maladies plus ou moins importantes. L’usage de produits dans la phase de désintoxication est conseillé le matin dès le lever et le soir avant d’aller au lit. Pour les enfants et les tout-petits, la dose recommandée est faible. Dans les herboristeries et les pharmacies, vous trouverez la version gemmothérapie de la plupart des plantes couramment utilisées en phytothérapie, y compris le Ginkgo biloba, le Marron d’Inde, la Framboise, la Myrtille, la Tilleul, le Bouleau et l’Aubépine.
